Les conséquences d’une sortie de l’Europe

Le « France Exit Europe », plus connu sous le terme « Frexit », agite les débats dans le cadre des prochaines élections présidentielles. Quelles seraient les conséquences d’un Frexit pour l’Europe et pour la France ? Quel est l’opinion des candidats ? Voici quelques éléments pour tout comprendre de cette question.  Le « Frexit » est le terme employé pour désigner l’hypothèse d’une sortie de la France de l’Union Européenne et de l’Euro. Il fait suite à l’affaire du « Brexit » (« British Exit Europe ») qui a marqué l’actualité l’année dernière. En effet, suite à un référendum organisé par l’ancien Premier ministre britannique David Cameron le 23 juin 2016, les habitants du Royaume-Uni ont décidé à 51,9% une sortie de leur pays de l’Union européenne.  Les Britanniques, sous l’égide de leur nouvelle Première ministre Theresa May, ont donc deux ans pour organiser cette sortie. Suite à cette affaire, le terme Frexit a resurgi en France à l’occasion des débats de la présidentielle 2017. Si certains candidats, comme Emmanuel Macron, croient fermement à l’Europe, d’autres, comme François Asselineau, sont de fervents partisans de la sortie de la France d’une Union européenne qu’ils estiment ne plus être à la hauteur.  Quelles conséquences ? Pour l’Europe :  – L’Union européenne perdrait en influence et en poids économique face aux autres puissances mondiales si la France, l’un de ses membres fondateurs et sa deuxième économie, décidait de sortir de son antre. L’UE deviendrait alors le terrain de jeu de ces mêmes grandes puissances.  Pour la France : – Exportations : A destination de l’UE, les exportations françaises pourraient être à nouveau soumises à des taxes ou à d’autres types d’obstacles payants.  – Investissements : La sortie de l’UE et notamment de l’Euro pourrait créer une fuite des investisseurs en France. Concernant les investissements français à l’étranger, ils pourraient également se retrouver pénalisés. Pour les tenants du Frexit, il faudrait alors baisser les impôts sur les entreprises.  – Pouvoir d’achat : Une sortie de l’UE impliquerait un retour au Franc ou à une autre monnaie unique et ainsi un taux de change à déterminer entre cette nouvelle monnaie et l’euro. Pour les tenants du Frexit, il faudrait alors une forte dévalorisation de cette monnaie pour que les exportations augmentent, mais le pouvoir d’achat des Français baisserait considérablement.  – Dette : Avec un retour au Franc, la dette publique de la France pèserait plus lourd dans le budget de l’Etat qu’actuellement. Selon les experts, avec une monnaie dévaluée à 20%, cette dette atteindrait, non plus 95% du PIB, mais 115% de celui-ci.  L’avis des candidats à la présidentielle : François Asselineau : C’est le candidat le plus enclin à la sortie de la France de l’Union européenne et de l’Euro. Il veut que celle-ci soit immédiate et sans aucune négociation. Il se défend comme étant le seul candidat de la présidentielle à adopter cette position aussi tranchée.  Jacques Cheminade : Le candidat de Solidarité et progrès est également pour une sortie de la France de l’Union européenne et de l’Euro, mais il n’est pas plus précis concernant son programme.  Marine Le Pen : La candidate du Front National est en faveur d’une sortie de la France de l’Union européenne et de l’Euro, mais moins brutale que celle du candidat de l’Union Populaire Républicaine. Elle souhaite engager des négociations suivi d’un référendum afin de demander l’avis des Français.  Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Luc Mélenchon & Jean Lassale : Ces trois candidats ne veulent pas une sortie totale de la France de l’UE. Ils veulent garder l’Euro mais dénoncent certains traités européens. Si le candidat de Debout la France souhaite organiser un référendum en cas de désaccord avec ses partenaires lors de négociations, le candidat de La France insoumise, imagine un référendum en cas d’accord. Jean Lassalle, lui, est moins précis concernant son programme.