La réforme de la consitution

La révolution selon le Président Emmanuel Macron vise aussi à transformer l’ADN de “l’homo politicus” national. Fin de l’emploi à vie, représenté par un François Hollande, laissons place au représentant qui se livre entre plusieurs activités professionnelles à la tâche de représentant en activité pour le intérêt général. À l’instar du président de la République qui souhaite faire la tache en 2 mandatures de 5 années. Après, on passe à autre chose. C’est cela la nouvelle démocratie du 21ème Siècle selon Emmanuel Macron. Mais pas question de s’arrêter là. La majorité présidentielle entend indiquer cette rénovation de paradigme dans dans la loi sous la formulation toute simple: “Pas de cumul de plus de trois mandats similaires successifs”. l’opinion applaudit à tout rompre. D’après Harris Interactive, les Français sont à 92% en accord avec ce précepte. Il était par ailleur mentioné en toutes lettres dans le programme électoral du candidat Macron. Comment expliquer alors la fureur des partis politiques représentés à l’Assemblée nationale et au Sénat, exceptés La République en Marche et le Centre de Bayrou? Car c’est cheminer à l’encontre une symbolique valorisée. La volonté de protéger le CDD pour les représentants dans les assemblées affaiblit de fait le souhait de fonctionnement du pouvoir des assemblées. D’une part, les citoyens doivent maintenir la capacité de nommer ceux qu’ils veulent autant de fois qu’ils le voudraient. Cependant, la professionnalisation des politiques, qui se valorise avec la répétition des mandats, est une caution de maitrise face à un pouvoir exécutif surpuissant. Dans une France marqué par le manque de balance des pouvoirs à l’encontre des Représentants, l’absence de force des représentants n’est pas envisageable. C’est ce qui est capital derrière l’image populaire de la modification de la consitution prochaine. La majorité présidentielle a il est vrai de très bons arguments à opposer à cette peur. Le changement de notre pays s’appuie sur les trois piliers non-cumul des mandats (déjà en vigueur), diminution du nombre de élus, réduction des mandats dans le temps à trois dans tous les cas.