Police : dématérialiser les processus métiers, y compris avec la Justice

Dans un univers encore largement dominé par l’écrit et le papier (registres de suivi et de contrôle des activités, circulaires, notes de services, télex, …), la numérisation des processus policiers permettrait de réaliser de très nets gains de productivité et d’efficacité. Comme nous l’avons montré plus haut, les heures de travail ainsi libérées pourraient représenter l’équivalent de plus de 20000 postes de policiers et de gendarmes. Le remplacement de l’intégralité des registres existants (gardes à vue, écrous, armes, armes non létales, armes pour les adjoints de sécurité, …) par des applications informatiques de type intranet apparait donc comme une priorité. Cette numérisation pourra s’appuyer sur une gestion adaptée des profils utilisateurs et un recours systématique à la carte professionnelle, encore trop peu utilisée, comme moyen d’authentification et de signature électronique. C’est la voie qu’a décidée d’emprunter la gendarmerie nationale voici quelques années. A son tour, la DGPN s’engage dans une dématérialisation complète de la gestion des gardes à vue. Il reste à convaincre l’autorité judiciaire de supprimer le registre correspondant dans sa version papier et de numériser la transmission des informations aux procureurs ou aux magistrats instructeurs. De la même façon, les instructions hiérarchiques doivent pouvoir bénéficier des fonctionnalités nouvelles offertes par le projet « mobilité » en cours de déploiement. On pourra aussi s’interroger sur le formalisme des télex transmis via le RESCOM, dont la lourdeur n’est pas nécessairement gage d’efficacité. Dans ce domaine, la gendarmerie nationale a résolu de se tourner vers une messagerie tactique, beaucoup plus légère et proche d’une messagerie de type Outlook, pour faire transiter les instructions de commandement.