Le cabinet médical qui prend l’eau

Les praticiens qui exercent dans ces locaux situés en centre-ville tirent la sonnette d’alarme : si rien n’est fait de la part de la mairie pour entretenir la structure, ils pourraient envisager de quitter la commune déjà en mal de médecins.  Un plafond imbibé d’eau, la gâche électrique de la serrure de la porte d’entrée défaillante, des climatiseurs sans entretien depuis deux ans. Alors que la municipalité de Fleury-Mérogis inaugure ce lundi le second cabinet médical de la ville, située dans le quartier des Joncs-Marins (lire encadré), les praticiens du premier se sentent un peu oubliés. Porté par l’ancien maire, David Derrouet (DVG), qui a démissionné en septembre dernier, ce cabinet de plain-pied a ouvert fin 2010 en plein centre-ville, à proximité de la médiathèque et de la salle André-Malraux, pour un coût de 300 000 €. « Il y aurait un problème de fabrication des bâtiments modulaires », explique Philippe Viénot, l’un des deux généralistes, qui reçoit plus de 400 patients par mois dans ces locaux. « Mais nous n’avons jamais de retour de la mairie, il y a un vrai problème de communication, déplore-t-il. Avant de faire venir de nouveaux praticiens, il faudrait s’occuper de ceux qui sont déjà là ». Pour se faire entendre, les locataires ont lancé une pétition qui réunit pour l’instant 1 300 signatures.  La goutte qui a fait déborder le vase : un important orage qui a touché la ville en août dernier. Très vite, de l’eau a commencé à tomber du plafond. Le sol, les chaises et même les appareils électroniques ont été trempés. « Certains patients sont tombés, en glissant, se souvient encore le médecin. Nous avons dû attendre trois semaines pour que quelqu’un vienne voir. » « C’est un problème d’étanchéité dans la toiture. Nous attendons un devis pour tout refaire, répond un proche de la maire (DVG) Aline Cabeza. Il n’est pas question de laisser l’eau s’écouler sur les patients, mais ce sont des travaux qui coûtent cher. »